a cura di carlo cosmelli
Nessun commentoMonsieur Berlusconi,
Pourriez-vous répondre publiquement à ces questions?
Préambule:
La Banque Rasini de Milan, propriété de Carlo Rasini dans les années 70, a été indiquée par Sindona et dans de nombreux documents officiels de magistrats qui ont enquêté sur la mafia, comme la principale banque utilisée par la mafia pour le recyclage d’argent sale provenant du Nord de l’Italie.
Cette banque a eu des clients comme Pippo Calò, Totò Riina et Bernardo Provenzano, dans les années où ils faisaient tête à la mafia.
Au cours de ces mêmes années, M. Luigi Berlusconi travaillait dans cette banque, d’abord comme employé puis comme délégué ayant droit de signature et enfin comme directeur.
1) En 1970, le délégué de la banque, Luigi Berlusconi, ratifie une opération très particulière: la banque Rasini acquiert une part de la Brittener Anstalt, une société de Nassau liée à la Cisalpina Overseas Nassau Bank, dans le conseil d’administration de laquelle figurent Roberto Calvi, Licio Gelli, Michele Sindona et monseigneur Paul Marcinkus. Ce Luigi Berlusconi, délégué pour la banque Rasini ayant droit de signature, était-il votre père ?
2) Toujours aux alentours des années 70, M. Silvio Berlusconi a enregistré dans la banque Rasini vingt-trois holdings comme « magasins de coiffure et d’esthétique », est-ce vous ce M. Silvio Berlusconi ?
3) Vous avez enregistré auprès de la Banque Rasini vingt-trois “holdings italiens” qui ont détenu longtemps le capital de Fininvest, et 15 autres holdings, chargés d’opérations sur les marchés étrangers. Les vingt-trois holdings de coiffure, qui ont été trouvés lors d’une première enquête de la brigade financière, et les vingt-trois holdings italiens sont-ils les mêmes ?
4) En 1979 le financier Massimo Maria Berruti qui dirigeait l’enquête de la brigade financière sur les vingt-trois holdings de la Banque Rasini a démissionné de la brigade financière. Ce M. Massimo Maria Berruti est-il la même personne que celui qui fut engagé par la Fininvest tout de suite après sa démission de la brigade financière, pour être ensuite condamné pour corruption, élu enfin parlementaire dans les rangs de Forza Italia, e chargé des contacts avec l’avocat David Mills, condamné il y a un mois en Italie suite aux informations reçues de la magistrature anglaise?
5) En 1973, le tuteur de l’héritière alors mineure Anna Maria Casati Stampa s’est occupé de la vente à M. Silvio Berlusconi du domaine de la famille Casati à Arcore. Le domaine était composé de une tenue de un million m2, un bâtiment du XVIIe siècle avec parc annexe, villa San Martino, de 3500 m2, 147 pièces, une galerie d’art avec des œuvres du XVe et XVIe siècle, une bibliothèque avec près de 3000 volumes anciens, un parc immense, des écuries et des piscines. D’une valeur inestimable, il fut vendu pour 500 millions de lires (250’000 euros) en titres d’actions de sociétés qui n’étaient pas cotées en bourse à l’époque, que vous avez rachetées quelques années plus tard pour 250 millions (125’000 euros). Le tuteur de Casati Stampa était un avocat du nom de Cesare Previti. Cet avocat est celui qui est devenu plus tard votre avocat pour la Fininvest, sénateur de Forza Italia, Ministre de la Défense, condamné pour corruption de juges, interdit de ses droits civils et de l’administration publique, et que vous continuez de fréquenter ?
6) A Milan, dans la via Sant’Orsola 3, une société dénommée Par.Ma.Fid est née en 1978. C’est la même société fiduciaire que celle qui a géré tous les biens de Antonio Virgilio, financier de Cosa Nostra et recycleur de capitaux pour le clan de Giuseppe et Alfredo Bono, Salvatore Enea, Gaetano Fidanzati, Gaetano Carollo, Carmelo Gaeta et d’autres boss de la mafia – du fief de Corleone ou non – qui organisaient à Milan le trafic de stupéfiants à un niveau mondial et des enlèvements. M. Berlusconi, de nombreuses cotes de différents holdings parmi les 23 cités ont été libellées par vous à la Par.Ma.Fid. Pour le compte de qui la Par.Ma.Fid a-t-elle géré cette grande part du Groupe Fininvest et pourquoi avez-vous décidé de confier justement à cette société une part aussi importante de vos biens ?
7) M. Berlusconi d’où vient l’immense capital qui a donné naissance, alors que vous aviez vingt-sept ans, à votre ascension dans le monde financier italien ?
Voyez-vous, M. Berlusconi, tous les délits éventuels auxquels se réfèrent ces questions sont désormais sous prescription. Mais le problème est que les faveurs obtenues de la part de la mafia ne tombent jamais en prescription, les citoyens italiens, européens, les premiers ministres des pays que vous devez rencontrer, ont le droit de savoir si vous pouvez être victime de chantage ou si vous êtes une personne libre.
PS: Etant donné que vous avez déjà été condamné à titre définitif pour de fausses déclarations devant un juge dans un tribunal, nous vous saurions gré de fournir d’autres preuves que votre parole, vos seules réponses ne pouvant être évidemment considérées comme suffisantes.
Carlo Cosmelli
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Les informations qui apparaissent dans les sept questions proviennent du livre “L’odore dei soldi” di Elio Veltri, Marco Travaglio (Editori Riuniti) 2001. Elles sont donc bien connues de la presse et des parlementaires italiens.
{ Pubblicato il: 08.07.2009 }